Quand on débute comme traducteur freelance, on commet parfois de petites erreurs au moment de postuler. Avec le temps, on apprend à en éviter certaines – mais en attendant, on peut avoir perdu un client ou raté un projet. Voici donc une liste non exhaustive d’erreurs fréquentes :
1) Aller trop vite
Vous voyez une offre, vous la lisez en diagonale et vous postulez le plus vite possible, en espérant avoir le projet si vous êtes le premier à répondre.
Et vous oubliez de rajouter votre pièce jointe (bon, ce n’est pas encore dramatique).
Ou vous n’avez pas vu que la langue source était en français du Canada (c’est un peu plus embêtant).
Ou vous n’avez pas lu jusqu’au bout et vous avez raté le mot que le client demande d’insérer dans votre mail pour prouver que vous avez lu son annonce (oui, ça arrive).
Ou vous avez accepté un délai sans penser au décalage horaire (précisez toujours votre zone, GMT+1 pour Bruxelles, ça peut éviter des malentendus).
Ou encore vous avez simplement recopié un mail précédent, pour ne pas devoir tout retaper, et vous avez oublié une phrase qui s’adressait manifestement à un autre client (« j’adorerais travailler pour Siemens ». Ah merde, là, c’est Samsung.)
2) Ne postuler qu’à une seule offre à la fois
Au début, j’avais peur de postuler à deux offres, puis d’être acceptée aux deux et de devoir en refuser une, je trouvais que ça ne faisait pas sérieux. Mais avec le temps, j’ai réalisé que c’était idiot. Le client poste une annonce en sachant qu’il recevra 50 candidatures et qu’il ne prendra qu’un traducteur, et il ne se sent pas coupable de refuser les 49 autres. Alors, pas de raison de se sentir coupable, sans compter que si finalement vous n’êtes pas libre, il trouvera rapidement un remplaçant. Vous êtes comme un demandeur d’emploi, c’est normal de postuler à plusieurs endroits en même temps, pour multiplier ses chances.
3) Refuser les petits projets
Il m’est arrivé de travailler sur des projets à 6000 euros. Alors, j’avoue que quand je vois une offre pour un projet à 50 €, je n’ai pas très envie de « perdre du temps » à postuler, traduire, faire une facture, etc., pour gagner des cacahuètes. Mais c’est un mauvais calcul, surtout quand on débute. Premièrement, il ne faut pas oublier qu’un petit projet peut mener à d’autres dans l’avenir. Ensuite, imaginez que vous refusiez pour 50 € de petits projets par semaine… À la fin de l’année, ça fait 2600 €, autrement dit un 13e mois. Vu comme ça, c’est plus tentant, n’est-ce pas ?
4) Ne pas négocier
Hey oui, un des problèmes les plus fréquents quand on débute.
(Vous) : « Bonjour, je travaille pour 0,08 €/mot »
(Lui) : « C’est un peu trop, quel est votre meilleur tarif ? »
(Vous) : « …0,04 €/mot ? »
Le problème ? Vous vous retrouverez ensuite « coincé » avec un client dont le tarif est trop bas pour vous. Ou vous déciderez de ne plus travailler avec lui. En fin de compte, vous serez tous les deux frustrés : le client désirait peut-être une relation à long terme, vous vouliez de meilleures conditions de travail, à la limite vous allez même bâcler votre traduction pour essayer de rendre ce mauvais tarif rentable…
La solution ? Je ne dis pas que vous devez absolument refuser de changer vos conditions et camper sur vos tarifs à tout prix. Si vous êtes prêt à travailler pour 0,04 €/mot pour un projet qui vous intéresse beaucoup, c’est votre choix. Mais si vous le faites parce que vous vous sentez obligé, arrêtez.
Déjà, si le client vous dit que votre tarif est trop élevé et que vous êtes prêt à le réduire, demandez-lui son budget avant de faire une proposition. Si ça se trouve, il va proposer 6 ou 7 cents, et ça vous conviendra, alors que de vous-même vous seriez descendu plus bas.
Ensuite, si le projet vous intéresse vraiment et que vous n’arrivez pas à vous mettre d’accord sur un prix qui vous convienne, négociez sur autre chose. « D’accord, je veux bien descendre à autant, mais alors j’aimerais un plus long délai » (comme ça, vous n’êtes pas obligé de refuser d’autres contrats pendant que vous travaillez sur ce projet moins rentable).
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