Je suis souvent contactée par des traducteurs, débutants ou non, qui me demandent comment trouver des clients. C’est vrai, en tant que freelance, il est important de savoir où chercher, comment prospecter, etc.

Avec tout ça, beaucoup oublient l’autre moyen d’obtenir de nouveaux clients. Le meilleur moyen, celui qui rapporte des clients de qualité. Trouver des clients, c’est bien, mais vous savez ce qui est encore mieux ? Quand les clients vous trouvent.

Or, beaucoup de traducteurs sont de véritables fantômes du net, ils n’ont ni page Facebook, ni site Internet, ni même de page LinkedIn.

Et alors ?

Imaginez un instant que vous souhaitiez refaire votre logo et que vous cherchiez un graphiste. Qu’allez-vous faire ? Je suppose que vous allez taper quelques mots clés sur Google, demander des recommandations à des amis et/ou partir en quête de conseils sur l’un ou l’autre groupe Facebook/LinkedIn, etc.

Eh bien, il en va de même pour la plupart des gens qui cherchent un traducteur. Certains vont effectivement mettre une annonce sur ProZ à laquelle vous pourrez postuler – en même temps que 200 autres traducteurs. Mais beaucoup (surtout les clients directs qui n’ont pas forcément connaissance de ProZ et des autres sites du genre) vont simplement s’adresser à leur réseau ou faire une recherche sur Internet.

Oui mais bon, je ne suis qu’un petit indépendant

Bien sûr, à moins que vous ayez d’excellentes compétences en SEO, il y a peu de chances pour que votre site apparaisse parmi les premiers résultats de Google et donc pour qu’un client arrive dessus par ce biais. Mais ça ne signifie pas pour autant que vous ne devriez pas en avoir un.

Reprenons l’exemple du graphiste. Imaginez que vos amis vous en proposent plusieurs. Personnellement, avant de les contacter, je vais faire une recherche sur eux. Et si certains ont un site et d’autres pas, les premiers seront avantagés.

Pourquoi ? Non seulement parce que c’est un gage de professionnalisme, mais aussi et surtout parce que j’aurai déjà une première vision de ce qu’ils proposent, je verrai peut-être des échantillons de leur travail, des avis de clients, des fourchettes de tarifs, etc. Peut-être aussi que je me rendrai compte qu’ils ne me conviennent pas, mais dans ce cas, je ne perdrai ni mon temps ni le leur à les contacter pour leur demander plus d’infos. Je préférerai donc me tourner vers celui dont le profil semble le mieux me correspondre, plutôt que de contacter par mail (ou pire, par téléphone) un parfait inconnu.

Et il en va de même sur ProZ. Quand je vois une offre, avant de postuler, je regarde le BlueBoard du client, son site, sa page Facebook pour voir s’il y a des avis positifs, etc. Peut-être que tous les clients ne font pas les mêmes recherches sur les candidats qui postulent à leur annonce, mais j’ai tendance à croire qu’ils se tourneront dans l’ensemble plus volontiers vers un traducteur qui a une certaine présence en ligne que vers un fantôme qui n’a l’air d’exister nulle part en dehors de ProZ.

Conclusion

À vous de trouver le type de présence en ligne qui vous convient le mieux : site Internet, page Facebook… Vous ne devez pas forcément être présent partout, l’idée est simplement d’avoir au moins une page qui vous présente, comme une carte de visite en ligne, pour permettre à vos amis de vous recommander plus facilement et à vos prospects de mieux vous connaître.

À vous également de voir ce que vous voulez afficher : des exemples de votre travail ou non, une fourchette de tarifs ou non… Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, créez simplement quelque chose qui vous ressemble. (Par exemple, si vous regardez mon site ou ma page Facebook, vous remarquerez que j’opte plus facilement pour l’humour piquant, voire gamin que pour un langage professionnel et neutre. C’est un choix peut-être dangereux, qui ne plaît certainement pas à tout le monde, mais c’est ma voix.)

Pensez aux infos que vous aimeriez trouver sur le site d’un freelance, à ce qui vous semble pertinent. Enfin, songez à l’aspect pratique : proposez à votre visiteur différents moyens de vous contacter. Certains préfèrent les appels, d’autres les mails, d’autres les prises de rendez-vous en direct via le site, etc. L’objectif, c’est de simplifier un maximum l’expérience de votre prospect, de lui montrer qui vous êtes, de lui donner accès aux infos dont il a besoin, le tout pour lui donner envie de travailler avec vous.


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